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- Author, Par Jeremy Bowen
- Role, Rédacteur international de la BBC
L’attaque israélienne contre l’Iran n’a pas été la réponse féroce que craignaient le président américain Joe Biden et d’autres dirigeants occidentaux.
Ils ont exhorté Israël à tirer un trait sur la dangereuse série d'événements qui ont commencé avec l'assassinat par Israël d'un général iranien de haut rang à Damas le 1er avril.
Plus de six mois après les attaques du Hamas contre Israël, la guerre continue à Gaza et s'est étendue aux zones situées de part et d'autre de la frontière libano-israélienne ainsi qu'au Golfe.
La crainte est que le Moyen-Orient soit au bord d’une guerre totale, avec des dangers à la fois mondiaux et régionaux.
Les Iraniens minimisent l’importance de ce qui s’est passé à Ispahan.
Israël attaque des cibles en Iran, selon des informations
Qui est gagnant et qui est perdant dans l'attaque de l'Iran contre Israël ?
Comprendre l'attaque directe de l’Iran contre Israël et ses répercussions
Les premiers rapports indiquaient qu'il n'y avait eu aucune attaque. Plus tard, un analyste de la télévision d'État a déclaré que les défenses aériennes avaient neutralisé les drones lancés par des "infiltrés".
Les médias officiels ont publié des photos farfelues de drones miniatures.
Israël répondait à l'attaque iranienne samedi dernier. Malgré des années d'inimitié et de menaces, c'était la première fois depuis la création de la République islamique en 1979 que l'Iran lançait une frappe directe depuis son territoire vers celui d'Israël.
Au cours de cette attaque, l’Iran a lancé plus de 300 missiles et drones. Presque tous ont été détruits par les défenses aériennes israéliennes, renforcées par les forces américaines, britanniques et jordaniennes.
Les Iraniens avaient clairement fait connaître leurs intentions, donnant à Israël et à ses alliés le temps de se préparer, et ont rapidement publié une déclaration à l'ONU à New York indiquant que leurs représailles étaient terminées.
M. Biden a exhorté Israël à « remporter la victoire », mais Israël a insisté sur le fait qu’il riposterait.
Dès le début, cette crise a montré à quel point l’Iran et Israël se comprennent mal. Tous deux ont mal calculé, ce qui a aggravé la crise.
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Israël semblait croire que l’Iran ne réagirait pas par quelque chose de plus fort que l’indignation lorsqu’il tuerait le général Mohammed Reza Zahedi à Damas.
Sa frappe aérienne a rasé le consulat du complexe diplomatique iranien à Damas, tuant six autres personnes, dont un autre général.
L'Iran a annoncé qu'il considérait l'attaque comme une frappe sur son propre territoire. Israël a affirmé que les locaux n'étaient pas protégés par des conventions diplomatiques puisque le Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens les avait transformés en poste militaire.
L’Iran, ni d’ailleurs les alliés occidentaux d’Israël, n’ont pas accepté une reclassification unilatérale du statut du bâtiment – et le gouvernement de Téhéran espérait qu’Israël accepterait de tracer une ligne après sa réponse.
C’était une autre grave erreur de calcul.
Si l’attaque contre Ispahan n’est pas suivie d’autres attaques, les tensions immédiates s’atténueront.
Ce qui s’est produit du jour au lendemain pourrait être une tentative de réponse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, sans s’aliéner M. Biden plus qu’il ne l’a déjà fait.
Si tel est le cas, une autre question est de savoir si cela suffira aux anciens généraux du cabinet de guerre israélien, dont on pense qu'ils souhaitent une réponse forte, pour, selon eux, restaurer la capacité d'Israël à dissuader ses ennemis.
Quel message l'Iran envoie-t-il par son attaque contre Israël ?
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Les alliés ultranationalistes de la coalition de M. Netanyahu ont également exigé des représailles féroces de la part d'Israël.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré que les Israéliens devaient devenir « fous furieux » lorsque l'Iran attaquait. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, il a qualifié la grève d'Ispahan de « faible ».
La meilleure option pour la région, de l’avis des gouvernements occidentaux, est que l’Iran et Israël mettent un terme à cette saga.
Cependant, même si c’est la fin de cette étape de cette crise, de nouveaux précédents ont été créés.
L’Iran a frappé Israël lors d’une attaque directe, et Israël a répondu par sa propre attaque directe.
Il s’agit d’un changement par rapport à ce que l’on appelle souvent dans la région les « règles du jeu » régissant le long conflit entre l’Iran et Israël.
La longue guerre clandestine entre les deux pays est sortie de l'ombre.
Ce faisant, l'Iran et Israël ont montré que, malgré toute l'attention obsessionnelle qu'ils se portent l'un à l'autre, ils ne sont pas doués pour lire les intentions de chacun.
Dans une région du monde hautement combustible, ce n’est pas encourageant.
